vendredi 15 avril 2011

Où sont les héros et les Barack de ce monde?

Le printemps a de bien étranges effets sur moi. Dès que mes 12 pieds de bancs de neige se liquéfient et laissent entrevoir un champ de mines plutôt qu’un terrain, je sors de l’hibernation aussitôt et la sève circule de nouveau. Mes doutes fondent comme neige au soleil et au grand dam de Chéri, je laisserais bien un petit bourgeon éclore en moi! ;-)

Bref, je deviens dangereuse pour les être chers qui m’entourent.

J’ai des idées de grandeur pour ma cuisine.
J’aspire gravir les échelons professionnels.
J'envisage courir deux fois plus vite et deux fois plus longtemps.
Et je songe à me lancer en politique pour fouetter les troupes, parler dans le blanc des yeux de Monsieur Harper et faire table rase sur tous les principes établis dans l’arène politique. Dangereuse je vous dis.

Car visiblement, le printemps n'a pas le même effet revigorant chez nos politiciens. Leurs idées ne se renouvellent pas au changement de saisons. Leurs discours semblent figés dans la glace, nous laissant tous dans un état d’engourdissement avancé. Où sont les héros et les Barack de ce monde? J’ai perdu la flamme car aucun ne semble avoir le feu. Il y a bien Jack, qui n’a pas que le prénom de sympathique. Mais en politique, les idées importent plus qu’une bonne bouille.

Alors que le droit de vote devrait être considéré comme un privilège, il fait plutôt office de droit. Le problème est bien là. Ne devrait-on pas aller voter par conviction, plutôt que par souci d’aller voter pour le moins pire du groupe? Quand un débat d’idées laisse plutôt la place à un concours d’image, ne nous surprenons pas que ce soit l’histoire de chômage de Muguette Paillé qui ait retenu l’attention des médias.

Sur la scène politique actuelle, l’hiver semble s’éterniser. Les politiciens doivent craindre leur ombre. Et comme dans le film Un jour sans fin, on se retrouve tous pris dans une boucle temporelle qui nous oblige à revivre encore et encore le même débat d’idées. D’ici à ce que ça change, la bouteille de notre ami Jack n’est pas loin!

vendredi 25 mars 2011

J'aime Samuel Gaudet (et l'homme qui portait la barbe)

J’ai cinq ans. Du haut de mes courtes jambes de lilliputienne, la tête complètement basculée vers l’arrière, je fixe l’homme qui se dresse devant moi. Il est grand. Il est fort. Il a le regard aiguisé, sévère mais attendrissant. J’enroule mes longues tresses autour de mes doigts fins, formant ainsi de jolis colimaçons. Avec mes souliers de cuir verni, je forme de petits monticules de sable. Je simule le jeu de celle qui attend bien sagement que la balançoire se libère. En réalité, l’œil espiègle, je l’observe en silence. Je fronce les sourcils et tente de le décortiquer comme une crevette. Mais il a la carapace plutôt coriace le monsieur. Le cœur tendre, certes, mais il a la couenne dure, comme dirait ma grand-mère. Mais qui est-ce?  L’homme semble heureux. Son sourire se cache sous sa barbe, mais ses yeux sont rieurs. L’homme est mystérieux. Il ne parle pas beaucoup, mais il semble entendre ce que les autres n’entendent pas. L’homme doit être généreux aussi, car je peux percevoir les pulsations de son cœur sur sa main.

Je croise soudainement son regard. Je pense qu’il a vu clair dans mon jeu. Je baisse les yeux et fais la moue en apercevant mes souliers poussiéreux. Je relève la tête en me pinçant les lèvres et il me sourit. Du coup, je me sens grandir. Il s’approche et dépose ma petite main fraîche dans le creux de la sienne. Cet homme, c’est mon père.
Encore aujourd’hui, plus de trente ans plus tard, il m’arrive de l’observer et de me demander qui il est. Je sais tout de lui et je ne sais rien à la fois. Il est proche et distant à la fois. Parfois, je le surprends à m’observer, l’œil espiègle. Et à ce moment, je devine que l’homme est aussi sensible. Car une larme de fierté inonde le coin de ses yeux rieurs…


Une larme de bonheur s'est également pointée chez moi lorsque j'ai goûté les cochonnailles de Samuel Gaudet et Nathalie Joannette, cofondateurs de Fou du cochon. Et ici, ne cherchez pas le lien avec mon père. Il n’y en a pas, sinon qu'ils m'intimident eux aussi par tant d'intelligence et d'audace. Primo, je suis tombée sous le charme de leur site Internet. Au fil des pages, on réalise qu'ils manient aussi bien le couteau que la plume. Secondo, je suis tombée à la renverse en apprenant que leurs produits, pourtant «cochons», sont bio! On peut même commander par Internet. Pourquoi se priver pareil plaisir? 



http://www.fouducochon.com/ 


vendredi 18 mars 2011

J'aime Anne Marie Lecompte (mais je n'aime pas les nuits blanches)

Minuit. Je ne dors toujours pas. Je suis impassible et j’attends que le sommeil me trouve. Je crois n’avoir jamais été aussi bien cachée.
1h 15. Je soupire, résignée. Mon cerveau n’est pas du tout indulgent avec moi. Il m’en fait voir de toutes les couleurs. Je repasse en boucle les moments forts de la semaine. Le noir prédomine, car j’en broie et je rumine.
1 h 30. Je me sens comme un gigot sur broche qui tourne sur lui-même. Chéri ouvre l’œil un tantinet, dérangé par la turbine qui échauffe l’édredon. Il me tapote la fesse avec compassion et retombe aussitôt dans les limbes.
1h 40. Je songe à mes prochaines vacances estivales en Irlande. Le calme s’installe un peu. Tiens, je vais compter des moutons. Un, deux, trois…
2 h 08. ….deux cents dix, deux cents onze…L’enclos déborde. La bergère en moi désespère et capitule. Je me mets soudainement à calculer le nombre d’heures qui me séparent de l’aube. J’angoisse.
2 h 25. Mes yeux semblent inexorablement attirés par les chiffres rouges et menaçants de mon réveil. Je ferme les yeux pour les chasser de ma vue. Mes doigts empoignent le matelas. J’entends les grains de sable qui s’écoulent du sablier. À moins que ce ne soit plutôt le son d’un rongeur qui use ses dents sur un deux par quatre? Tous mes sens disjonctent. Je me sens prise en souricière, menottée par un surplus d’énergie malsaine.
15 h 00. Je hisse le drapeau blanc et quitte ce lit maudit. J’ouvre le téléviseur et zappe. Des milliers d’images aussi incompréhensibles que surprenantes défilent alors devant mes yeux cernés: celles de jeunes femmes aux seins volumineux habillées en fillette. Celles de charlatans nous priant de composer le numéro au bas de l’écran pour trouver enfin le bonheur. Sur une autre chaîne, des images de Japonais affligés me glacent le sang. Mon lit me manque tout à coup.

Et là, mes yeux se posent sur ma nouvelle revue Châtelaine sur la table à café. Et je pense à Anne Marie Lecompte, une talentueuse et vibrante journaliste dont le fils s’est suicidé en novembre dernier. Dans l’édition d’avril, elle nous livre un texte poignant et coup de poing. Un cri du cœur. Son texte, intitulé Parti sans bruit, est profondément troublant. J’ai tant pleuré en le lisant. Il est empreint de vérité. À tous les pères et mères de ce monde : trouvez un moyen de mettre la main sur cet article. Car peut-être pleurerez-vous de tristesse en le lisant, mais ce pourrait bien être aussi de soulagement lorsque vous serrerez vos enfants dans vos bras…

Mes petits bobos sont soudainement bien petits et anodins. J’ai alors gravi les marches rapidement, je suis allée embrasser tendrement mes deux petites merveilles du monde, je me suis glissée contre l’amour de ma vie, et j’ai rejoint doucement les bras de Morphée….vers 5h00.


vendredi 4 mars 2011

J'aime François Paradis et Jouhainna Lebel (et j'aime ma tête!)

Je décorerai sous peu mon gâteau d’une trente-sixième chandelle. Les yeux fixes et béants, les plus jeunes diront que je suis vieille. Les yeux avides et mélancoliques, les plus vieux diront que je suis jeune. Quant aux casse-pieds, ils diront que ma 37ème année de vie débute. Et moi, je m’agrafe solidement à l’idée que l’âge m’importe peu, tant que l’enveloppe suit l’esprit.

Il est vrai que ma tête se coiffe d’un nombre incontrôlable de cheveux blancs. Il est vrai aussi qu’une oie a laissé ses empreintes au coin de mes yeux, malgré les promesses des compagnies de cosmétologie. Mais qu’à cela ne tienne!

Mon corps se transforme mais ne s’ankylose pas: j’entretiens ardemment le brasier qui brûle en moi. J’aiguise mes griffes et mon acuité de chasseur, et place dans mon point de mire la réalisation de mes rêves. J’atteins ma cible puisque je fonce dans la vie comme un 18 roues, la main posée sur le bras de vitesse pour accélérer la cadence. Mais surtout, je me responsabilise de ce qui m’arrive. Inutile de brûler des lampions et d’implorer le Saint-Esprit pour que les choses changent. Je suis le catalyseur. Je tiens solidement les brides.

Je me sens ainsi beaucoup plus belle qu’à mes 18 ans. J’ai la candeur et l’allégresse de celle qui sort tout juste de sa chrysalide, assoiffée de me réaliser pleinement. Chaque souffle nous rapproche de la mort? Balivernes. Chaque souffle nous rapproche plutôt de notre vérité. Et lorsqu’on la découvre, on trouve enfin notre fontaine de jouvence.

Ainsi, je serai toujours touchée par ceux et celles qui croient en leur capacité de réaliser leurs rêves, peu importe leur âge. François Paradis et sa chérie Jouhainna Lebel en sont un bel exemple. Au diable la peur de l’échec et les risques du métier! Tête première, ils ont foncé et lancé il y a quelques années Choco-là, une fine chocolaterie située au 64, rue Wellington à Sherbrooke.

Et qu’elle sage décision pour les épicuriens que nous sommes! Mes papilles en redemandent encore. C'est la frénésie en bouche. Tout est finesse et subtilité. Des chocolats gorgés de caramel au beurre et fleur de sel, lavande et miel sauvage, mangue et gingembre confit, mûre et romarin….Dommage qu’autant de kilomètres me séparent de l’extase. Peut-être que cette fois-ci, je ferai exception à mes principes : je ferai brûler un lampion et implorerai qu’ils aient un jour pignon sur rue à Québec….



vendredi 25 février 2011

J'aime The Stills (et les rutilantes décapotables)

À quoi bon fréquenter Platon, quand un saxophone peut aussi bien nous faire entrevoir un autre monde ? Emil Michel Cioran, écrivain et philosophe roumain, a vu juste.

La musique transporte. L’instant d’une pièce, elle rassemble les esprits dissidents, dissipe les illusions raciales et envoie aux oubliettes la hausse d’impôts annoncée. Bref, elle réussit là où bien des politiciens et grands philosophes de ce monde ont échoué.

La musique galvanise. L’espace d’un moment, elle réchauffe l’ambiance des plus grands stades. Elle fait lever de leur chaise les oncles pourtant repus et grisés. Elle fait lever les foules pendant les intermèdes d’une partie d’hockey qui s’éternise. Bref, elle a l’effet d’une douche froide lorsqu’il fait 45 degrés et l’effet d’un double espresso quand on a la gueule de bois.

Oui, elle adoucit les mœurs, mais elle peut aussi faire trembler les murs de la maison. Dès que les haut-parleurs projettent leurs premières notes, nous levons les mains au ciel, tels des disciples en transe devant un prédicateur en soutane. Hypnotisés et sous le charme, nous nous laissons portés par la vague endiablée, soudainement convaincus que nous détenons la Vérité : « Chéri, regarde-moi, je roule enfin des hanches comme la torride Shakira » et chéri, de répondre « Ma voix éraillée et un peu fausse séduit, n’est-ce pas? »

Des soupers qui tombent à plat? Levez le son. Des partys qui tardent à lever? Optez pour Thunderstruck d’ACDC et constatez le résultat. Empreint de nostalgie? Enfilez vos bons vieux écouteurs et tapez-vous l’un après l’autre l’ensemble de vos vieux classiques, calé dans votre divan préféré, bas de laine aux pieds.

Et ces temps-ci, ce sont les rythmes du jeune groupe montréalais The Stills qui m’aident à rendre les minutes de trafic moins pénibles le matin. Le son au maximum, je m’imagine les cheveux dans le vent à bord d’une rutilante décapotable, sur les routes de la Californie, accompagné de Chéri. Et lorsque tout à coup, de sa plus belle voix éraillée et un peu fausse, il se met à chanter, je monte encore plus le volume et j’implose de bonheur!

vendredi 18 février 2011

J'aime BLANK! (et je n'aime pas la routine)

Métro, boulot, dodo….Trois mots courts qui pourtant en disent long. Trois mots qui se suivent, qui se talonnent et se bousculent, comme en pleine période de trafic. Une séquence de « maux » qui ampute la vitalité à petit feu. Lorsque la ligne sur le moniteur ondule faiblement, c’est le signal qu’on est prêt pour la salle de réanimation. Lorsque le teint devient livide, le geste monotone et le verbe amorphe, le danger nous guette. Qu’on nous amène les électrochocs!

Pour ma part, je n’y échappe pas. Je ne suis pas immunisée contre les effets pervers d’un quotidien calculé et aseptisé. Pour me ressusciter, vive les soupers gastronomiques le mardi soir! Place aux acrobaties sous la couette, même si le coq chantera tôt à l’aube! Feu vert pour un Spa à vingt-trois heures passé, même lorsque le thermomètre affiche vingt sous zéro et que je doive franchir, pieds nus, une distance de deux mètres de glace et de neige. Oser changer! Sortir du cadre!

Marie-Pier : I
Routine : 0


Saviez-vous que « Métro, boulot, dodo » est une expression inspirée d'un vers de Pierre Béarn, en 1951, qui disait :

« Au déboulé garçon pointe ton numéro
Pour gagner ainsi le salaire
D'un morne jour utilitaire

Métro, boulot, bistro, mégots, dodo, zéro »

Comme Québec n’a pas son réseau de transport sous terre, que fumer n’est plus à la mode, que le bistro est plutôt réservé aux rapprochements amoureux, j’ai décidé de l’adapter :

« À la désinvolte fille lève ton poing haut
Pour célébrer fièrement les fruits d’un dur labeur
D’un jour heureux où tu ne comptes plus les heures
Auto, boulot, marmot, vino, sexo et dodo »

Le lien avec Martin Delisle? Un beau jour, las de 12 ans dans le domaine du multimédia, il a décidé de tout plaquer pour faire ce dont il avait vraiment envie : une collection de vêtements fabriqués au Québec. Avec un ami, il a cofondé Blank, une entreprise québécoise qui offre des vêtements de qualité à prix abordables! De la fabrication du tissu à la teinture, de la coupe de ce dernier à la couture, tout est Made in Québec!

http://www.portezblank.com/

vendredi 11 février 2011

J'aime Emmanuelle Duchesne (et Chéri aussi!)


À l’approche de la fête de l’amour, j’aime me rappeler qu’il y a déjà quelques mois de ça, Chéri me posait LA question….Vous savez, celle qui bouleverse, qui émeut, qui surprend mais qui allège le cœur….Alors pardonnez-moi si le texte qui suit flirte un peu trop avec le romantico-bonbon, mais vous l’aurez deviné, je suis « fleur bleue tirant pas mal sur le rose» et légèrement émotive…;-). Éloge à l'engagement.

Les amoureux du banc public
Je ne m’y attendais plus.
Sur les bancs des plus belles églises où j’ai été conviée pour célébrer l’amour des autres, j’ai rêvé d’être celle qui traversait l’allée, bras dessus dessous, sous les yeux fiers et embués des invités.
Pendant nos tête-à-tête langoureux, le cœur rapide mais léger, les yeux bien ancrés aux siens, j’ai espéré que les musiciens sortent trompettes et tambours. Juste pour nous.
Lors des journées pluvieuses, quand le temps nous faisait violence, j’ai prié pour qu’il pose le genou et me demande de braver vents et marées maintenant et pour toujours.
C’est plutôt sur un banc public, sous la Tour Eiffel, sans artifice ni mise en scène, entourée de nos deux enfants chéris, que ses yeux débordants d’amour, de certitudes et d’intensité ont parlé. Et j’ai compris. J’ai compris que l’attente a nourri notre désir. J’ai compris qu’il me choisissait encore aujourd’hui, malgré les hauts et les bas de dix années de vie à deux. Malgré mes imperfections. Malgré les traces laissées par le temps au coin de mes yeux.
Maintenant haut perchés sur la plus haute cime du monde, nous contemplons, main dans la main, le cœur rapide mais léger, l’avenir prometteur qui se dessine au loin. Car contrairement aux amoureux des bancs publics de Brassens, quand les mois auront passé, quand seront apaisés nos beaux rêves flambants, quand notre ciel se couvrira de gros nuages lourds, nous nous apercevrons émus, que le meilleur morceau de notre amour est encore à venir…

Pour célébrer l’amour, j’ai pensé aujourd’hui parler « bijoux ». Et fidèle à moi –même, je souhaite souligner le génie québécois, précisément l’engagement et le flair d’Emmanuelle Duchesne, gestionnaire et créatrice de bijoux, qui a développé la boutique en ligne Bijoux Bijoux avec son acolyte Pascal Couturier. Ce site poursuit sa mission éthique et locale : la vente internationale de bijoux faits main par des créateurs québécois. Au menu : une vingtaine de collections dont une section «mariage » ! (Chéri, la livraison est gratuite pour les commandes de 15$ et plus…).





Mon coup de cœur? Les bijoux de la collection Corteza, faits de résine et d’éléments de la nature tels que des pétales de rose et des feuilles d'arbre. Simples, colorés, ludiques et différents. Je les veux tous!

vendredi 4 février 2011

J'aime Alexandre Brunet!

J’adore cuisiner. Et ma cuisine, c’est ma bulle. La zone de repos de la guerrière. La forteresse qui me protège des assauts du quotidien. Couteau à la main, je me sens d’attaque. J’oublie l’inutile, les crises infantiles, les débiles qui jonchent ma route et je jubile. Vivre le moment présent? C’est là que ça se passe : hacher l’ail pendant que la pancetta crépite dans la poêle et que la courge caramélise dans le four. Ne pas oublier de passer en carafe l’Amarone et de chambrer la Sauvagine. Revenir à ma fameuse poêle effervescente et déglacer. Pendant la réduction de mon bouillon, en profiter pour dégarnir le comptoir, laver la spatule pour mon dessert cochon, humer les parfums, assaisonner. Mon pouls ralentit (oui oui!), mon taux d’oxygénation augmente, mon cerveau explose en sérotonine. L’extase! Le bonheur je vous dis! 

Être derrière le fourneau, c’est vivre à fond le plaisir d’être un « chef » d’orchestre : on prépare, on répète, et c’est le concert (en bouche!). Néanmoins, il est parfois très agréable d’opter pour la simplicité volontaire. Dans ces moments, j’enfourne une pizza Stromboli, je me sers un rouge plein de tannins et je fais vibrer mon plancher en écoutant ColdPlay!

Stromboli, c’est la création culinaire d’Alexandre Brunet, jeune restaurateur et entrepreneur engagé, qui a le vent dans les voiles. La Presse et Radio-Canada l’ont même nommé personnalité de la semaine en 2010 afin de souligner sa ténacité et sa foi en son rêve. En plus de connaître le succès avec son restaurant Stromboli (1019, av. Mont-Royal Est), Alexandre Brunet est aussi PDG d’Alimentation Cinq Sens qui a mis en marché la première pizza surgelée faite à la main et cuisinée avec des produits biologiques et entièrement québécois. Ses pizzas sont distribuées dans plus de 600 points de vente (IGA, Loblaws et Metro) et j’ai eu le plaisir d’en déguster, le tout arrosé d’huile d’olive, de grains croquants de poivre du moulin et d’une bonne roquette. Le bonheur je vous dis!

(Image de Gilles Delisle)

mardi 25 janvier 2011

J'aime Sébastien Larochelle

Aquarelle, huile, acrylique…je dois admettre que je ne maîtrise pas du tout l’art du pinceau. Et je ne parle pas ici de peinture au latex. Car Chéri vous dira que je suis plutôt rapide pour dégainer le rouleau et remettre au goût du jour les murs de notre chambre.

En d’autres mots, je peux peinturer, mais je ne sais pas peindre. Oh, je me doute bien qu’en mariant le rouge et le bleu, on enfante le violet.  Mais j’abdique devant Bonhomme allumette. J’angoisse devant un pot de gouache. Je tremble devant une feuille blanche.

Face à une toile, debout et immobile, les bras ballants et les yeux grands ouverts, je découvre parfois des couleurs qui sont infiniment plus belles que celles de ma boîte de Crayola. Je m’émeus devant tant de réalisme, ou m’étonne de l’imagination aussi délurée de l’artiste.

Aujourd’hui, je souhaite souligner la ténacité, le talent et l’audace de l’artiste peintre québécois Sébastien Larochelle, dont tous les tableaux se vendent de mieux en mieux, notamment à Whistler, en Colombie-Britannique. Selon les propos de la Galerie d’art Beauchamp, Sébastien impressionne notamment par son utilisation audacieuse de nouvelles et traditionnelles iconographies. Il peint son sujet principal, que ce soit un cheval, un taureau, une femme ou une danseuse, en laissant couler la peinture et en juxtaposant à l’occasion des mots ou de courtes phrases sur la toile.



Sur une autre note, on dit que les plus anciennes peintures connues à ce jour se trouvent dans la grotte Chauvet, en France, et qu’elles auraient environ trente-deux mille ans. Ça me bouleverse. Mais jamais autant que les fresques réalisées par mes enfants...