mardi 25 janvier 2011

J'aime Sébastien Larochelle

Aquarelle, huile, acrylique…je dois admettre que je ne maîtrise pas du tout l’art du pinceau. Et je ne parle pas ici de peinture au latex. Car Chéri vous dira que je suis plutôt rapide pour dégainer le rouleau et remettre au goût du jour les murs de notre chambre.

En d’autres mots, je peux peinturer, mais je ne sais pas peindre. Oh, je me doute bien qu’en mariant le rouge et le bleu, on enfante le violet.  Mais j’abdique devant Bonhomme allumette. J’angoisse devant un pot de gouache. Je tremble devant une feuille blanche.

Face à une toile, debout et immobile, les bras ballants et les yeux grands ouverts, je découvre parfois des couleurs qui sont infiniment plus belles que celles de ma boîte de Crayola. Je m’émeus devant tant de réalisme, ou m’étonne de l’imagination aussi délurée de l’artiste.

Aujourd’hui, je souhaite souligner la ténacité, le talent et l’audace de l’artiste peintre québécois Sébastien Larochelle, dont tous les tableaux se vendent de mieux en mieux, notamment à Whistler, en Colombie-Britannique. Selon les propos de la Galerie d’art Beauchamp, Sébastien impressionne notamment par son utilisation audacieuse de nouvelles et traditionnelles iconographies. Il peint son sujet principal, que ce soit un cheval, un taureau, une femme ou une danseuse, en laissant couler la peinture et en juxtaposant à l’occasion des mots ou de courtes phrases sur la toile.



Sur une autre note, on dit que les plus anciennes peintures connues à ce jour se trouvent dans la grotte Chauvet, en France, et qu’elles auraient environ trente-deux mille ans. Ça me bouleverse. Mais jamais autant que les fresques réalisées par mes enfants...

mardi 18 janvier 2011

J'aime la famille Desrochers (et ma mère aussi!)

S’il y a une femme dont je ne saurais me passer dans ma vie, c’est bien de ma mère. Pour tout ce qu’elle m’offre, pour tout ce qu’elle est, pour tout ce qu’elle pense et tout ce qu’elle fait. Conjuguez aussi l’ensemble de ces verbes d’action au passé composé, car ses gestes posés aujourd’hui sont le reflet de ceux qu’elle a posés hier.

Elle a toujours été là. De mon arrivée dans une feuille de chou jusqu'à mes premiers cheveux blancs. En paroles comme en chatouilles. Par sa main apaisante sur mon front brûlant comme par ses repas réconfortants les soirs d’hiver. Pour toutes les fois où elle me berçait au point d’en user le plancher quand, à la pénombre, je refusais de m’abandonner dans les bras de Morphée. Ou bien lorsqu’elle séchait mes torrents de larmes lorsque du haut de mes cinq ans, j’étais si convaincue de tout connaître de la vie.

En scène, elle jongle avec l’amour des siens, ses certitudes, ses jardins secrets, sa vie professionnelle, les succès comme les moments plus difficiles, sans que jamais rien ne se fracasse sur le sol. Elle tend la main à ceux qui craignent de traverser la vie. Elle donne son cœur aux âmes plus démunies. Elle dresse l’oreille, telle une louve qui cherche à protéger ses petits, et ses petits-enfants chéris. Elle est le miel sur nos rôties quand les matins sont plus amers.

Et aujourd’hui, malgré les 350 KM qui nous séparent, je la sens malgré tout si proche. À mes yeux, elle est parfaite. Et aux yeux des autres, probablement aussi.

En parlant de miel, je souhaite vous parler aujourd’hui d’un produit d’exception : un vin de miel absolument é-p-o-u-s-t-o-u-f-l-a-n-t (et la comparaison avec ma mère s’arrête ici!): la Cuvée de la diable, qui, selon le sommelier François Chartier, constitue depuis quelques années déjà, l’un des plus beaux produits du terroir québécois.

Ce nectar, à moins de 17$ à la SAQ, exhibe une couleur jaune doré d'où émanent des notes de miel et de cire d'abeille. Le tout est également agrémenté par de subtils effluves de poire caramélisée. À déguster en entrée avec du foie gras ou des fromages fins, ou au dessert avec des baklavas ou toute autre mignardise chocolatée…


lundi 10 janvier 2011

J'aime Nicolas, Dany et Guillaume.

D’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours aimé lire. Un bon roman me procure instantanément une bonne bouffée de chaleur, du genre celle ressentie au coin du feu quand, dehors, une tempête de neige se déchaîne. Dès les premières pages, je m’abandonne. Ou j’abandonne si la plume s’avère trop lourde ou trop sombre.  J'aime les romantiques, les policiers, même les compliqués-qui-demandent-réflexion. Les romans à saveur romanesque comme les plus crus. Et j’adore les acheter. Pas nécessairement pour les relire. Pas forcément non plus pour que mes enfants les lisent plus tard, lampe de poche à la main, sous l’édredon. Mais simplement parce qu’un livre me procure le fort sentiment d’avoir créé l’histoire de toutes pièces. Comme si j'avais été, en quelque sorte, la muse de l’auteur(e). Car un livre ne demeure au final qu’un assemblage de mots.... Choisis avec soin et bien ordonnés, je vous l’accorde.  Mais il ne prend force véritablement qu’au moment où vous y ajoutez de votre imagination. 

Et la beauté de l’affaire, c’est que mon histoire sera unique. Les personnages colorés à ma façon. Les paysages sont tantôt rustiques, tantôt ludiques, teintés des couleurs que je préfère. Et cette histoire, je la ferai évoluer à mon rythme, parfois à la vitesse grand V, parfois très lentement, en y plaçant ici et là les signes de ponctuation que je juge appropriés. Parfois avec de longues pauses, pour m’imprégner de l’émotion ressentie, pour sécher une larme ou pour donner suite au vingtième « Maman, viens ici ! », mais parfois aussi d'un seul trait, comme une vodka glacée que l'on avale cul sec. Bref, lire, c'est faire l'amour aux mots. 

En parlant de signe de ponctuation, saviez-vous que jusqu’aux environs du Xe siècle, les mots étaient écrits les uns à la suite des autres, sans blancs ni ponctuation? Un peu comme les écrits de la délicieuse mais malheureusement défunte Nelly Arcan, dans son livre Putain.  Sur une autre note, le BookCrossing est un phénomène mondial que je trouve séduisant. L’idée est de faire circuler des livres en les « libérant » dans la nature pour qu'ils puissent être retrouvés et lus par d'autres personnes, qui les relâcheront à leur tour. Alors si un jour vous trouvez un livre de Nicolas Dickner, Dany Laferrière ou Guillaume Vigneault sur un banc public d'un parc, ce pourrait bien être de moi. 



mercredi 5 janvier 2011

J'aime Alexandre Loiseau

La nourriture a pour moi un pouvoir réconfortant, festif et rassembleur. Que ce soit en couple, en famille ou entre amis, une bonne bouffe à cette unique faculté de solliciter de façon si puissante nos cinq sens. Les effluves d’une soupe aux légumes qui mijote lentement, la vue d’un gâteau dégoulinant de crème, le son d’une huître qu’on ouvre, la douceur d’un vin de glace au palais, la saveur mémorable de butterscotch d’un vieux gouda…Qui plus est, les souvenirs du passé y sont si souvent associés : le simple fait d’humer les parfums d’une  sauce à spaghetti qui bouillonne sur le rond nous projette à nos jeunes âges, lorsque nous arrivions de l’école en autobus jaune et que maman jouait de la casserole dans la cuisine…

La nourriture me comble le ventre, mais c’est là un mince bienfait. La bouffe offre tellement plus à celui et celle qui s’ouvre un peu l’esprit. Elle fait voyager, découvrir, explorer. Elle provoque des Oh ! , des Ah! et des Encore! Elle réconforte les âmes en peine, elle calme les plus violents SPM (moi, en tout cas), elle délie les langues lors d’un souper bien arrosé. Elle a le don aussi d’unir profondément les gens: mon Chéri m’a séduite par sa façon de cuisiner à nos débuts, mes voisins sont devenus des amis, mes enfants se confient lorsqu’on prépare une pizza ensemble…Bref, la nourriture crée le bonheur. Et comble de chance, manger est un plaisir qui doit se renouveler! Alors pour ma part, ne me parlez pas de régime !

Aujourd’hui, je lève mon verre à Alexandre Loiseau, chef propriétaire du restaurant Bistro Cocagne, situé à Montréal. Ce jeune créateur dans la trentaine rend hommage aux artisans du Québec. Je l’adore pour son audace, pour sa passion de la cuisine. Et parce que c’est mon cousin.

Pour reprendre les mots de Robert Beauchemin de la Presse, « le restaurant Bistro Cocagne, rue Saint-Denis, fait son petit bout de chemin tranquillement, car son chef, au contraire des gastrostars du moment qui aiment parader, préfère travailler dans l'ombre, mais avec rigueur et vigilance. C'est un jeune homme qui ne se laisse pas prendre au piège de l'ego surdimensionné. Chez lui, on vient pour manger. Et il est si efface que l'on se rend à peine compte qu'il y a en cuisine un très grand talent, qui n'a fait que mûrir au cours des dernières années. »

Continuez votre excellent travail Alexandre et Sandra. Nous somme fiers de vous! 

Ses spécialités : Foie gras, Gibier, Agneau, Terrine, Volaille.

http://www.bistro-cocagne.com/



 

Voici sa recette de pouding chômeur à l'érable publiée sur

Selon lui, la crème et le sucre d'érable se mélangent parfaitement pour donner au pouding chômeur une douceur savoureuse et moins corsée au goût que le traditionnel mélange eau et cassonade. De quoi vouloir en reprendre…

Degré de difficulté : facile
Nombre de convives : 8
Temps de préparation : 15 minutes
Temps de cuisson : 40 minutes
Ingrédients :

1 œuf
45 ml de sirop d'érable
30 g de beurre fondu
Une pincée de muscade
Une pincée de sel
1 c. à soupe de poudre à pâte
115 g de farine
100 ml de lait
375 ml de crème 35 %
1 tasse de sucre d'érable

Préparation :
- Dans un bol à mélanger, battre ensemble l'œuf et le sirop d'érable.
- Incorporer le beurre fondu et la muscade et mélanger de nouveau.
- Ajouter le sel, la poudre à pâte et la farine en alternant avec le lait. Bien mélanger jusqu'à homogénéité.
- Verser cette préparation dans des moules individuels (1 moule pour 2 personnes) allant au four.
- Mélanger la crème et le sucre d'érable.
- Verser ce mélange sur la pâte à pouding et enfourner pour 40 minutes à 375 °F.
- Servir tiède.

Délectez-vous!