lundi 10 janvier 2011

J'aime Nicolas, Dany et Guillaume.

D’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours aimé lire. Un bon roman me procure instantanément une bonne bouffée de chaleur, du genre celle ressentie au coin du feu quand, dehors, une tempête de neige se déchaîne. Dès les premières pages, je m’abandonne. Ou j’abandonne si la plume s’avère trop lourde ou trop sombre.  J'aime les romantiques, les policiers, même les compliqués-qui-demandent-réflexion. Les romans à saveur romanesque comme les plus crus. Et j’adore les acheter. Pas nécessairement pour les relire. Pas forcément non plus pour que mes enfants les lisent plus tard, lampe de poche à la main, sous l’édredon. Mais simplement parce qu’un livre me procure le fort sentiment d’avoir créé l’histoire de toutes pièces. Comme si j'avais été, en quelque sorte, la muse de l’auteur(e). Car un livre ne demeure au final qu’un assemblage de mots.... Choisis avec soin et bien ordonnés, je vous l’accorde.  Mais il ne prend force véritablement qu’au moment où vous y ajoutez de votre imagination. 

Et la beauté de l’affaire, c’est que mon histoire sera unique. Les personnages colorés à ma façon. Les paysages sont tantôt rustiques, tantôt ludiques, teintés des couleurs que je préfère. Et cette histoire, je la ferai évoluer à mon rythme, parfois à la vitesse grand V, parfois très lentement, en y plaçant ici et là les signes de ponctuation que je juge appropriés. Parfois avec de longues pauses, pour m’imprégner de l’émotion ressentie, pour sécher une larme ou pour donner suite au vingtième « Maman, viens ici ! », mais parfois aussi d'un seul trait, comme une vodka glacée que l'on avale cul sec. Bref, lire, c'est faire l'amour aux mots. 

En parlant de signe de ponctuation, saviez-vous que jusqu’aux environs du Xe siècle, les mots étaient écrits les uns à la suite des autres, sans blancs ni ponctuation? Un peu comme les écrits de la délicieuse mais malheureusement défunte Nelly Arcan, dans son livre Putain.  Sur une autre note, le BookCrossing est un phénomène mondial que je trouve séduisant. L’idée est de faire circuler des livres en les « libérant » dans la nature pour qu'ils puissent être retrouvés et lus par d'autres personnes, qui les relâcheront à leur tour. Alors si un jour vous trouvez un livre de Nicolas Dickner, Dany Laferrière ou Guillaume Vigneault sur un banc public d'un parc, ce pourrait bien être de moi. 



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